BELFAST

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Sans titre-1

Même les morts sont séparés. Dans le cimetière de Belfast, un mur souterrain construit en 1969 délimite les tombes catholiques et protestantes. Le temps de la réconciliation durable, y compris dans l’au-delà, n’est pas encore à l’ordre du jour.

Malheureusement, les murs ne sont pas uniquement enterrés. Ainsi la Ville de Belfast est entrecoupée de barrières physiques, pudiquement appelées par ses habitants des peacelines (lignes de la paix).

Elles délimitent par endroit les quartiers nationalistes catholiques des zones d’habitations unionistes protestantes. Ces murs sont en majorité composés de tôle ondulée ou de briques surmontées de grillages et peuvent atteindre une hauteur de neuf mètres. Certains interrompent brutalement les rues. D’autres comportent des points de passage sous vidéosurveillance pouvant être fermés à tout moment. La plupart ont été construits dans l’urgence au cours des années soixante-dix, lors de la période des troubles. Ils ne devaient être que temporaires. Aucun n’a pourtant, depuis lors été détruit. Au contraire, tous ont été progressivement renforcés.

Texte rédigé d’après « Des Murs Entre Des Hommes » de Alexandra Novosseloff et Frank Neisse.

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